Apprentissage 2.0 {Schéma COP}

« Le savoir en soi et pour soi est stérile. » V. Kandinsky

Le web 2.0 offre des possibilités insoupçonnées à l’information et à la communication. Le cercle vertueux : « Collecter – Organiser – Partager » est un modèle utile aussi bien pour traiter l’information  que pour impulser l’apprentissage et actualiser les connaissances : jamais la gestion des savoirs n’a été aussi participative.

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Si on sait que :

« 80% des connaissances actuellement pertinentes dans l’exercice de la plupart des métiers seront sans utilité dans dix ans. »

« Cinq ans après l’achèvement de ses études en électronique, en génétique ou en robotique un ingénieur ne peut plus guère utiliser que 50% de ses connaissances, les autres étant dépassées par les progrès techniques

« Au total en 2007, le savoir technique disponible, mesuré par le nombre de pages de publications, double tous les sept ans. Il doublera en 2030 tous les soixante douze jours. » *

Et si on ajoute que :

« On compte aujourd’hui 932 000 profils Facebook au Maroc . D’un autre coté les deux principaux « News Mag » francophone, Tel Quel et le Journal Hebdo, sont imprimés respectivement à 30.000 et 20.000 exemplaires. Soit un total 50.000 exemplaires. Face à ce rapport de force, il y a donc de bonnes chances qu’à l’avenir la formation de l’opinion publique au Maroc dépendra fortement de ce qui se dit sur Internet. » **

Il s’avère alors que les organisations qui ne disposent ni d’extranet ni d’intranet 2.0 et qui vont, de surcroît, jusqu’à interdire les réseaux sociaux grand public (Facebook, Twitter, Linked in, Viadeo,…) courent le risque de se retrouver avec :

–          Des collaborateurs isolés

–          Des collaborateurs mal informés

–          Des collaborateurs dépassés par les changements

–          Des collaborateurs stressés par l’invisibilité

–          Des collaborateurs pénalisés par la caducité de leurs savoirs

Le Web social n’est peut-être pas encore une question de survie pour les entreprises marocaines et multinationales. Il ne tardera certainement pas à le devenir compte tenu des tendances actuelles. Toutefois, une utilisation responsable et sécurisée reste à trouver pour la professionnalisation et la rationalisation de cet outil tentaculaire.

Yasser Monkachi – impulsion2.0@gmail.com

* Source : http://www.nearbee.com

** Source : Application « Facebook Adds »/CasaWaves.

Ecologie de l’esprit

n142787942340_7161« Partir à la découverte de Bateson, de l’écologie mentale
telle qu’il la conçoit, c’est partir à la découverte de la relation…
Comprendre ce que Bateson entend par relation revient à trouver la réponse à un paradoxe, une sorte de koan zen: si vous dites que c’est une chose, vous vivrez dans le monde desséché des matérialistes ; si vous dites que ce n’est pas une chose, vous baignerez dans le monde illusoire des spiritualistes ; et si vous ne dites rien, le dieu Eco vous enverra ses foudres sans la moindre pitié pour vos hésitations ! » JJ Wittezaele

« La monstrueuse pathologie atomiste que l’on rencontre aux niveaux individuel, familial, national et international – la pathologie du mode de pensée erroné dans lequel nous vivons tous – ne pourra être corrigée, en fin de compte, que par l’extraordinaire découverte des relations qui font la beauté de la nature. » G. Bateson (1904-1980)

Iconographie : V.Kandinsky

Haikus* de l’automne

Du chagrin plein la gorge
Je fredonne soudain
Soir d’automne
Moppo TOMITA

Je sucerai ton beau grand oeil.
Automne, saison des rosées.
Dakotsu IIDA

A travers les feuilles d’automne
même si la route monte sans cesse
ici un tournant qui descend
Yoko SUGAWA

Même alité il vient me voir
Par le store de bambou
Papillon d’automne
Soseki NATSUME

Arraché à la mort
Le mince fil de ma vie
Roseaux jaunissant de l’automne
Soseki NATSUME

Tiédeur d’automne
Plus verte que la marée
La cuirasse d’un crabe
Shuoshi MIZUHARA

Au bord de mourir
Plus que jamais bruyante
La cigale d’automne
Shiki MASAOKA

Erable d'automne

* Qu’est-ce qu’un « haïku » ? C’est une forme de poésie,
très codifiée, apparue au Japon dans la deuxième moitié du XVIIe siècle.
Un texte très court, généralement trois vers, décrivant une image,
un paysage, une émotion, une sensation.

Savoir et connaissance

imagesAvec la twitterisation de Facebook, on tombe parfois sur des « statuts-tweets » intéressants comme celui-ci :
« L’émerveillement, plutôt que le doute, est la source de la connaissance. » – Franklin P. Adams
En réaction à cette citation, j’ai émis le commentaire suivant : « Le doute n’est pas une mauvaise chose car ceux qui ne doutent de rien n’intègrent ni savoirs ni connaissances. »
Puis l’idée m’est venue de twitter la citation puis le commentaire sur Twitter, histoire de les partager avec mes followers. J’ai ensuite twitté la question que voici : « Et Quelle serait la différence entre savoir et connaissance ? » Comme j’étais impatient de connaître la réponse, j’ai vite reposé la question à mon ami google qui m’a orienté vers le lien : http://tinyurl.com/mcyba7.
Un lien si précieux que je n’ai pas hésité un instant à le partager avec mes followers!

Fumer, cela n’a jamais tué personne ! [Dans la série injonction paradoxale]

Cigarette picassoL’avertissement « fumer tue » est-il dissuasif ? La question a été posée il y a quelques mois par Henri Kaufman, dans son blog « Et si l’on parlait Marketing ».

En réagissant à ce billet, j’avais proposé l’injonction paradoxale comme piste d’argumentation vis-à-vis des tabagistes et fumeurs potentiels.

Je ne peux m’empêcher de creuser davantage tout en évitant de tomber dans le piège d’un plaidoyer pour la cigarette.

J’aurais aimé commencer mon article avec l’injonction : « fumez, vous le valez bien », histoire de rappeler une publicité célèbre. Cette injonction, aussi paradoxale qu’elle puisse paraitre, ne saurait à mon sens dissuader les fumeurs.

Comment dans ces considérations produire des arguments paradoxaux mais efficaces ? Comment produire de l’absurde et de la satire autour de la cigarette ? Quelques tentatives :

Fumez pour préserver votre santé

Si vous ne voulez pas exploser vos poumons, alors qu’attendez vous pour commencer à fumer. Une cigarette par-ci, une cigarette par-là et vous voilà en bonne santé ! Le sport, le bio, la nutrition… c’est que du baratin !

Fumez pour vivre plus longtemps

Croyez-vous vraiment à la médecine ? Aux études et aux statistiques ?

Si ce n’est pas le cas, il s’avère évident que fumer ne tue pas ! Pour vivre plus longtemps, il vous suffit de fumer à outrance. Dès votre réveil, attaquez-vous à la cigarette, celle qui fait tant de bien à vos poumons. Et n’oubliez pas celle du soir ! Vous allez peut-être tousser un peu, voire beaucoup mais cela n’est pas bien grave.

Fumez cela vous économise de l’argent :

Vous ne pouvez pas imaginer l’argent que vous gagnez en fumant. Une étude vient de démontrer qu’un fumeur moyen peut gagner, intérêts compris, jusqu’à 300.000 $ une vie durant. Avec les nouvelles réglementations et les diminutions des prix de tabac en Europe et partout ailleurs, les fumeurs vont gagner beaucoup d’argent.

Fumez cela vous fait gagner du temps :

Entre manquer de cigarettes, aller les chercher, les acheter, chercher du feu, sortir fumer, revenir… tout cela ne vous tracasse pas et ne vous consomme pas un temps précieux ? L’histoire vraie « la pipe de Watzlawick » vous donnera certainement plus de suggestions à ce sujet.

Fumez cela n’a jamais tué personne :

Qui a déjà vu une cigarette tuer quelqu’un ? la cigarette ne tue pas, au contraire, elle vous fait vivre plus longtemps. Riche en goudron et en nicotine elle vous apporte tous les oligo-éléments dont votre corps a besoin. La dernière : des cigarettes bio ont été lancées aux Etats Unis à l’initiative du grand activiste Philippe Morris !

A noter pour conclure que Gad El Maleh l’a déjà si bien fait dans son sketch « La cigarette ». Peut-être sans être au parfum des importants travaux en la matière fait par l’école de Palo Alto.

Comment saboter son réseau social en 5 initiatives :[Dans la série injonction paradoxale]

La gestion et l’animation de réseaux sociaux (Community Management) est une tendance qui a émergé avec le développement du Web social. Le Community Manager est un nouveau métier qui parait facile de prime abord mais qui requiert beaucoup de compétences : informatiques mais surtout relationnelles.

Pour faire une bonne communauté, il faut des membres mais surtout du bon ciment dit l’adage. Mais bien de « Community Managers » font tout, on dirait, pour détruire leurs réseaux sociaux. Afin de faire comme eux, vous pouvez suivre l’itinéraire suivant :

Initiative 1 : Polluez vos membres de messages

Des invitations, des rappels récurrents, des citations, des liens, des vidéos… Mettez leurs le plein de bonnes choses que vous trouvez sur le web. Pas la peine d’être sélectif, ni régulier ou encore de chercher une démarche cohérente.

Initiative 2 : Dissociez les membres de votre communauté

Il est hors de question de mettre vos membres à contribution dans l’animation de votre communauté. C’est vous le responsable et il vous revient de décider seul pour votre réseau social. N’est-il pas de bon sens que le navire n’a besoin que d’un seul capitaine ?!

Initiative 3 : Soyez le seul maître à bord

N’impliquez donc pas vos membres dans la vie de votre communauté et ne distribuez pas de rôles à certains d’entre eux. Ne prenez pas le temps de les féliciter et ne cherchez pas à créer une alchimie à l’intérieur du groupe.

Initiative 4 : Limitez-vous à une seule plate-forme

Comme il n’y a que Facebook et Twitter pour réseauter, limitez-vous à une seule plate-forme de mise en réseau. Ne cherchez pas à diversifier vos points de chute ni à créer des relations entre eux et à synchroniser l’ensemble.

Initiative 5 : N’innovez pas, restez constant

Quand vous trouvez un positionnement et qu’il s’avère le bon, restez-y et ne bougez pas ! En innovant, vous vous écartez de l’esprit de base de votre communauté ; en créant, vous cassez tout un processus : c’est votre bon sens qui vous guidera à coup sûr vers la destruction de votre communauté…

5 astuces pour perdre votre temps à volonté ! [Dans la série Injonction Paradoxale]

Le temps, c’est ce que vous en faites disait un horloger suisse de renom. Alors, qu’attendez-vous pour en perdre à volonté ? Que pouvez-vous faire face à une notion aussi abstraite ? Et que gagneriez-vous à en gagner ?

Astuce 1 : Ne structurez pas votre temps

Le temps n’est pas structuré par lui-même. Vous avez beau porter une montre mais vous ne le maîtrisez pas. Il vous échappe, vous défie…et vous tue ! N’essayez pas de le contrôler car c’est lui qui a l’ascendant sur vous. En arrivant à votre travail, ne faites aucun planning de votre journée, de votre semaine et de votre mois… cela servira-t-il à quelque chose tant le temps est si indomptable !?

Astuce 2 : Ne distinguez pas l’urgence de l’importance

Car la hiérarchisation de vos tâches et missions est un effort inutile, voire impossible. La pression, le stress quotidien et les écarts entre les objectifs et les moyens ne vous laissent pas le temps de respirer. Comme vous êtes perdu entre ce qui important et ce qui est urgent, vous ne pouvez pas répartir judicieusement votre énergie sur une échelle de temps.

Astuce 3 : Donnez-vous des objectifs irréalisables

SMART et Cie, c’est que du baratin me disait un Geek l’autre jour dans un forum. Vos objectifs sont si ambitieux qu’ils vous prennent un temps de réflexion si long que vous vous sentez complètement déconnecté. C’est de cette manière que vous perdez un temps précieux à imaginer l’imaginable et désirer, parfois, l’impossible.

Astuce 4 : Dites toujours Oui

Puisque vous êtes gentil, dites toujours oui aux demandes que vous recevez. Vous allez vite vous retrouver inondé de dossiers et de TAF. Vous voulez dire non mais vous ne pouvez pas car vous avez peur de perdre votre bonne réputation. Ainsi vous perdez beaucoup de temps à traiter des tâches qui soit ne relèvent pas de vos compétences, de votre fonction ou simplement en décalage avec ce que vous aimez faire. Frustration garantie !

Astuce 5 : Planifiez des réunions improductives

La réunionnite est un fléau chronophage bien connu de tous. Il est vrai que communiquer en petit groupe peut-être en apparence un gain de temps mais la manière de s’y prendre reste le secret d’une bonne réunion. Pour perdre son temps de réunion en réunion, omettez de les planifier, de les raccourcir, de définir les ordres du jour, de les communiquer à l’avance, de distribuer les rôles, d’en faire une synthèse (PV) orienté action : bonjour les prises de bec et les débats inutiles.

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